jeudi 4 octobre 2012

Epitaphe

Puisque les mots sont du bruit, des graffitis ou quelques pixels noir sur blanc tout au plus, je voulais te retenir pour toujours, égoïstement uni.

Tels deux astres rappelés par leurs orbites, je sent nos corps s’éloignés lentement. Peu à peu mon étreinte se relâche, ma main se fait moins pressante sur la tienne.

Trop tôt pour se quitter, trop jeune pour partir, notre histoire commencé au crépuscule s’achève à l’aube. Trop tard pour dire au revoir.

Ton sourire, ton regard, tes éclats de rire, tes manies, ta maladresse, tes peurs, tes rêves, la manière dont tu dort, le mot que tu ne peux pas t'empêcher de dire, ton odeur, ta chanson préféré, ta soif d’apprendre, la chaleur au creux de tes bras, le grain de ta personnalité. Tout cela manque déjà.

Chagrin et rancœur. J’en veux au monde, j’en veux au destin. Ma bonne étoile farceuse à fait se croisé nos chemins avant de leur faire prendre une voie sans issue.

Nos âmes se délient, méticuleuse alchimie que la séparation. En résulte un échange équivalent, je prend une part de toi, et toi, une de moi.
Notre bonheur, ce Grand Œuvre, à laissé une empreinte, proche de mes cicatrices, elle se mêle au reste pour crée une nouvelle teinte. Subtile essence de moi pour colorier la toile des lendemains.

Force, courage, désir, espoir, voilà tout ce que tu donnes, voilà aussi ce que tu reprend, là où tu part tu auras aussi besoin de tes bagages.
Amertume vite effacée, tu as donné plus que tu ne le crois, tu as reprit moins que je ne le pense.

Le cœur est une graine bien trop rare que l’on sème étourdiment. Ça fait toujours mal une parcelle de vie qui se détache de la notre.
La passion fait place à la solitude comme l’été à l’hiver, chaque saison apporte son lot de joies et de regrets, cycle régulier qui nous rappelle que nous sommes en vie.

Je libère ta main ultimes instants de chaleurs qui s’enfuient de toi, le sourire aux lèvres tu ne me regardes déjà plus mais tu sembles apaisé. Peine inconsolable et promesse de bravoure, je te laisse partir.

lundi 13 août 2012

Jeux Olympiques

Pourquoi avoir crée les Jeux Olympiques ? Dans la Grèce antique ils permettaient une trêve pendant les guerres, ils apportaient surtout une gloire immense à leurs vainqueurs, véritables héros que l’on couvraient d’offrandes et d’honneurs.

Chacun rêve de devenir le héros de sa vie d’une manière ou d’une autre. L’existence est une compétition et nous trouvons tous nos raisons pour y participer.

Nos jeux se sont terminés dimanche, évènement ironique et opportun, tout un symbole.
Après des semaines d’euphorie, de luttes, d’espoirs, de déceptions parfois. Je suis le perdant et toi le vainqueur.

J’ai fait le relais, le cent mètres, j’ai couru toutes les courses, j’ai participé aux combats, tel Hercule j’ai consciencieusement accomplit mes douze travaux, j’en suis passé par toutes les épreuves avec un objectif unique au bout.

J’ai progressé aussi, d’abord lentement, puis de mieux en mieux, un pied, un autre, l’un devant l’autre, encore, j’avance de plus en plus vite.
Quel sentiment grisant !
Les autres autour m’encouragent, on hurle mon nom, on m’exalte, la ligne eux ils la voient, ils en sont persuadés, ils pensent que je vais la franchir. La piste est dégagé, mes concurrents au tapis, qu’est ce qui te retiens ? Cours bon sang !

Je me suis élancé, confiant dans mes chances de victoires. Puis la flamme a vacillé. Un faux mouvement, une maladresse, une chute, une balle perdu ? La demi seconde qui te fait rater l’occasion de ta vie, celle qui réduit à néant tout ce en quoi tu avais fondé tes rêves.

J’attendais déjà au pied du podium, et puis revers. J’ai craché quelques dents et du sang, il m’a fallut une bonne heure pour faire partir se sale goût dans ma bouche. Déjà il ne me restait plus qu’a contempler les cendres de notre histoire, les restes du Phoenix. A présent tout n’est plus que rage et frustration.

Et je t’ai vu avec ce sourire. N’était-il pas la raison de cette compétition au fond ? Egoistement je ne pensais plus qu’à mon triomphe.
Au fond ce que je souhaitais, c’était te voir avec cette médaille autour du coup, cet éclat dorée, ce bonheur retrouvé.
Bien sur que du haut de la première place tu ne t’es rendu compte de rien mais je veux être le bon perdant, j’applaudis à mon tour et me joint à ta félicité.

Et puis après tout, n’aurais-je pas une autre chance dans quatre ans ?

vendredi 3 août 2012

Astronomie des Sentiments

D'humeur songeur ce soir, je me lance dans une pseudo réflexion-poétique sur la nature des sentiments.

Chose étrange que la vie d’un sentiment, il nait d’un petit rien, d’une étincelle, d’un regard, d’une parole, d’un rire qu’on aura partagé. Un sentiment qui apparait c’est un mini bigbang au creux de l’âme, une implosion imprévus et jubilatoire qui peut prendre des airs de «presque rien».

Un sentiment c’est un peu comme une étoile, brillante mais solitaire, isolée dans les ténèbres. Avec le temps, le recul et l’obscurité d’autres se rajoutent, se distinguent.
Bientôt ce petit sentiment est devenu une constellation. Ces sentiments là sont fait pour duré, ils sont un repère dans notre ciel, ils veillent sur nous du plus profond de la nuit.

Certains sentiments sont des comètes, merveilleux, flamboyants, et fugace. Ils passent au dessus et éclipsent tout le reste tant ils peuvent être fascinant. Ces sentiments sont rares et précieux mais ils ne durent pas, préférant laisser dans leur sillage une trainée de poussière et de souvenirs.

De temps à autre se sont des éclipses et un sentiment en cache un autre, ils nous aveuglent tant alors on évite de les regarder, on redoute de voir ce qu’il se cache derrière.

Parfois les sentiments deviennent des trous noirs, blessures de la voûte céleste qui ravagent tout sur leurs passages. L’univers devient un immense chaos dans lequel s’engouffrent nos espoirs et nos craintes. Les sentiments qui anéantissent le coeur.

Enfin il est des sentiments chez autrui qui illuminent jusqu’aux tréfonds de nos âmes, ils irradient la joie, rayonnent de courage. Les soleils de nos vies que nous devrions chérir.

samedi 28 juillet 2012

La Traversée du Temps

Mokoto est une jeune lycéenne qui vit dans un japon contemporain, elle mène une petite vie tranquille avec sa famille et ses amis. Pourtant, un jour comme les autres, alors qu’elle est sur le point d’avoir un terrible accident de la circulation qui lui coutera la vie, la jeune fille se découvre un pouvoir surprenant, elle peut remonter le temps !

Joli petit film qui aborde de nombreuses thématiques : le voyage dans le temps bien sur, mais aussi le temps des choix et leurs conséquences, la fuite du temps, le temps qui manque et les responsabilités qu’on esquive par paresse, le temps des doutes et de l’échec qu’on appréhende, le temps qu’on reporte sans cesse.

Si son premier voyage dans le temps lui permet de sauver sa peau, la jeune fille apprend petit à petit à utiliser ce mystérieux don et va en profiter pour modifier des aspects de sa vie, rattraper le travail quelle a négligé, devenir une meilleure élève, anticiper les déceptions, arranger ses relations avec les autres, corriger ses décisions.

On se prend immédiatement au jeu et on pense à toutes ces choses qu’on aurait faites différemment, si on avait su.
« Et si j’avais prit cette route au lieu de celle-ci, si j’avais prit mon parapluie, si j’avais persévérer, si j’avais parler à cet inconnu ».

Libérée des entraves de l’échec et de ses conséquences, Mokoto ce permet tout ou presque. Elle façonne et refaçonne l’histoire selon son bon vouloir. Profitant égoïstement des bons moments, revivant un instant de bonheur trois fois de suite. Et si la jeune fille reste relativement raisonnable, on peut se demander qu’elle place il reste à la morale dès lors qu’on n’est plus sous la contrainte de devoir assumer ses actes.

Comme souvent dans ces intrigues temporelles, une notion de destin est fatalement lié à l’histoire. Ainsi en s’évitant des souffrances, elle ne peut empêcher les autres de souffrir à sa place. Qu’apprendrais t-on de la vie à éviter ainsi tout ce qui blesse, ce sont les mauvais souvenirs qui changent aussi des petits moments en trésors de plénitude.

Autre élément mis en avant, le fait de connaitre à l’avance ce qui l’attend lui fait altérer gravement ses relations avec les autres. En préférant fuir les sentiments d’un de ses meilleurs amis elle retourne le plus loin possible pour éviter cette confrontation à nouveau, mais plus rien n’est alors pareil. Pouvons nous réellement changer les choses ? Ou bien est ce juste notre vision et notre manière d’aborder la vie qui évolue. N’avons nous pas tous déjà fait l’autruche, préférant remettre à plus tard une décision douloureuse espérant que les choses iraient d’elles mêmes. Le temps rapproche les gens autant qu’il les éloignes.

Enfin il y a cette prise de conscience : «time waits for no one» l’on peut voir écrit sur le tableau de la salle d’anglais. C’est typique de l’adolescence, Mokoto qui mène une vie heureuse avec ses amis s’imagine que ca vie sera éternellement la même. Dans le film, une de ses camarades lui demande quelle orientation elle a choisit pour l’année à venir, deux voies bien distinctes, deux chemins qui se séparent et qui la sépareront des autres inévitablement. Faire un choix, c’est accepter l’idée que l’on n’aura pas tout, que l’on abandonne certaines choses pour en obtenir d’autres, c’est se faire à l’idée de souffrir à un moment ou un autre. C’est grandir.

Finalement Mokoto comprend que l’on ne vit pas sans regrets, qu’ils nourrissent nos espoirs et forgent nos buts. Alors que pendant tout le film elle fait des va-et-vient dans le temps de manière un peu égoiste elle réserve son dernier voyage pour accomplir le souhait d’un autre. Cet ultime saut temporel, elle ne le destine pas à gommer un élément de son histoire qui lui déplait, elle ne cherche pas a modifier le passé, elle veut transformer le futur.
Et si finalement c’était la réponse qu’on pouvait donner à la question «et vous, que feriez vous si vous pouviez remonter le temps ?»

mardi 12 juin 2012

Bref, je suis sur Grindr



Parce qu’il y a aussi une application pour ca, Grindr est l’appli phare du moment que tout gay en quête de l’amour 2.0 ou du sexe "128-bit" se doit de posséder sur son smartphone.

La promesse de Grindr c'est qu'en utilisant la géolocalisation de votre téléphone vous allez trouver tous les mecs dispos autour de vous, où que vous soyez. Dans les grandes villes il est fréquent de surprendre le voisin du 4ème, ailleurs, il faut pas avoir peur des kilomètres !

Âmes esseulés, homos-geeks et autres causes perdus si vous hésitez encore ce qui suit devrait définitivement vous convaincre :)

Tout d’abord vous allez devoir remplir un formulaire de manière succincte, du style taille et poids de la bête, mais aussi origine ethnique (sic!), j’imagine que le traumatisme de la vache folle anglaise est encore présent dans bien des têtes et qu'on vérifie toujours l'origine de la viande avant de consommer.
Enfin votre situation amoureuse, car s’il vous semble évident qu’on s’inscrive sur un site de rencontres lorsqu’on est célibataire, la réalité est toute autre ! Il y a d’ailleurs plusieurs degrés d’engagement dont les différences subtiles me font sourires, ca va du «je vis un flirt» à «je suis marié» en passant par «on se fait chier, couple open».

Cette étape vous semblera sans doutes fastidieuse mais elle est néanmoins cruciale pour votre future carrière de dragueur virtuel, il ne faudrait quand même pas passer à coté d’un de ces critères, je veux dire, vous n’avez que cinq chances pour convaincre, que ce soit en affichant votre taille de mannequin ou vos origines de beau latino, ne vous loupez pas !

Ca y est vous y voilà l’application charge... elle charge encore, c’est presque bon, pas la peine de vérifier vous êtes bien sur le wifi, dans un instant c’est comme si vous vous retrouviez dans le club le plus branché du moment avec tellement de beaux gosses qu’il n’y aura qu’à tendre les bras.

Et là premier constat, première déception. Hey, what did you except, comme dirais notre chère Uma. En fin de compte, vous croisez des visages plus ou moins banals, sur leurs photos ils sourient, ils grimacent, certains tentent vainement le regard charmeur, on croise aussi des visages connus, merde, il est là lui aussi, vite comment on fait pour bloquer son ex, hors de questions qu'il me voit m'abaisser à son niveau !

Vous commencez à aborder quelques garçons qui vous ont taper dans l’oeil, s’ils répondent, ils finissent souvent par vous laissez finir votre monologue jusqu’à épuisement de la batterie, sinon ce sont des relous qui vous abordent et ne vous lâchent plus et là commence le dilemme : à partir de quel moment je deviens un relou moi aussi ?

Certains gars ont des photos qui les mettent véritablement en valeur, peut être sont-ils mannequins (si si ca existe), peut être n’existent ils pas (ca aussi ca existe !). De toute manière ils ne vous remarquent pas. Et d’ailleurs ce n’est pas très encourageant pour la suite, imaginez si les riches venaient faire la queue pour manger aux Restos du cœur, glauque hein ?!

Et puis il y a ce «concours de torses», dommage qu’on ne puisse pas aligner les photos à sa convenance on pourrait faire des petits jeux de classements du style «sportif du dimanche», «abonné à la muscu» et même «accro aux stéroïdes» !

Comment ne pas dire deux mots sur la sympathique faune qui peuple ces lieux.

Ainsi le charmant Apprend_a_Lir nous sermonne sur l’importance de «lecritur» selon lui avant de nous asséner un mortel : «rech BG».

Dans un souci de rentabilité on a aussi droit à des Fabien Passif, Simon Supractif ou Roger Impuissant, non le dernier c’est surement un fake !

BeCool, qui non seulement se prend en photo en soulevant son tee shirt histoire de montrer qu’on perdra pas totalement notre temps mais qui en plus nous fait le coup de la photo prise avec l’iPhone dans le miroir de la salle de bain (grande mode du moment), avec ses WC à cotés, c’est moins cool ça.

On a aussi les petits caïds tel que BOREBEU, dont l’annonce est une vraie perle : «rebeu discret viril .... pas 2 tafioles (une seule ca passe alors ?) cimer. direction marseille !» qui a dit que la communauté gay n’était pas un bel exemple de diversité !

Ou encore tous ces bilingues à l’image de ce brave Wil qui se sent obligé de nous en mettre plein la vue avec sa maitrise de la langue de Shakespeare, parce qu’en français ça ne suffit pas, «no pic = no answer» fait toujours son petit effet quand on vient de la province.

On pourrait continuer la liste comme ça toute la nuit mais je viens de me rendre compte que j’ai des messages non lus de garçons qui vivent à 200m de chez moi et à qui je n’adresserais jamais la parole autrement !

Bref, je suis sur Grindr.

lundi 2 avril 2012

PIANO Collections NieR Gestalt & Replicant

Le jeu Nier nous plongeait dans un univers étrange et cruel. Et dans ce chaos de ténèbres et de violences, on pouvait l’entendre, la petite lueur d’espoir : une voix angélique, un piano, une guitare, un violon, tous ensembles ils nous offraient une petite perle musicale qui accompagnerait notre quête dans tout ce qu’elle aurait d’épique et de tragique.

Du coup j’étais on ne peux plus enthousiaste quand j’ai su que nous pourrions redécouvrir tout cela au travers d’un projet du type «piano collection» réalisé par Keigo Hoashi et Kumi Tanioka (et quelques autres).
Verdict : j’avais raison de l’être ! Onze pistes, ça semble peu, mais c’est un enchantement du début à la fin (en tout cas jusqu’à la dixième piste, la dernière m’ayant peu convaincu). Bref je vous les recommandes chaudement !

N’étant absolument pas critique de musique je me permet de livrer là juste mon ressenti sur quelques unes des pistes qui m’ont le plus touchés, à bon entendeur :)

Snow in Summer, les notes du piano se font lointaines et résonnent en écho avant d’enchainé sur un rythme magnifique, plus soutenu, plein de nostalgie et de tristesse.

Grandma, un thème que j’affectionne particulièrement sur l’OST est ici très bien repris, l’aspect ésotérique et mystérieux d’origine fait ici plutôt place à quelque chose qui tien de la mélancolie ou du remord.

Repose, est aussi un morceau magnifique, il n’avait pas besoin de plus de trois minutes pour nous enveloppé de son ambiance feutré et apaisante, on ressent toute la bienveillance en l’écoutant.

Gods Bound by Rules, le piano démarre tout doucement pour ensuite nous entrainer avec rythme et force vers un apothéose plus lourd où les notes se font pesantes, funestes, comme pour y souligner la désillusion.

The Wretched Automatons, piste un peu à part puisqu’elle est composé par Ryuichi Takada. Empreinte d’une ambiance particulière, obscure, aérienne, avec de nombreux petits bruits mécaniques et surnaturels qui se font échos les uns les autres, ce sont des sonorités qui me font pensé à la manière dont on perçoit le son sous l’eau. Comme si l’on sombrait peu à peu dans un inéluctable sommeil nous éloignant doucement de la réalité.

Ci-dessous un petit lien vers youtube pour écouter quelques extraits de tout ça.
http://www.youtube.com/watch?v=YAJ0kkFZExE

samedi 10 mars 2012

Un mois sans téléphone

Non il ne s’agit pas là d’un défi à vocation pseudo décroissante que je me suis imposé mais plutôt d’une malédiction dont je suis la victime depuis un mois.

Récemment je pensais faire partie de ces gens qui ont « tout compris », mal m’en a pris d’être infidèle à mon opérateur.

Après une inscription hasardeuse auprès de FreeMobile, il m’a fallut une dizaine de jours pour me rendre compte que le mail était tombé dans ma boîte spam, bref. On m’annonce alors que ma ligne va être correctement activé, que je vais conserver mon numéro, que tout cela va se faire rapidement et sans douleurs, chouette !
A ce moment là, on entendait le pire et son contraire à propos de ce trublion de Free. Confiant, je me suis dis que de toute façon il serait toujours possible de faire marche arrière et pour ce qui est de l’aspect technique je m’en sortirais vu mon job.

Commence alors ma traversée du désert hors couverture 3G. Si vous avez déjà paniqué à l’idée de passer une journée sans téléphone, remettez cela à l’échelle d’un mois entier !
Je me suis sentit tout nu à chaque fois que je devais mettre le nez dehors. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai pu me dire « mais comment on faisait avant ? », c’est vrai ça, on faisait comment avant ?

On a prit l’habitude d’être constamment joignable, de pouvoir prévenir pour un oui ou pour un non. En fait le portable c’est l’outil ultime du feignant : « on se retrouve en ville », « je te fais signe quand j’arrive », « t’es où ? », puisqu’on peut tout le temps communiquer avec les autres plus besoin de s’organiser. Nonchalant comme je suis, ça m’a demandé un réel effort de planification pour ne pas faire de chacun de mes r-d-v un coup de poker «Y sera/Y sera pas».

Pendant ce temps ma carte SIM faisait des allés-retours entre Free et la poste, j’imagine que pour eux je vis dans le triangle des bermudes étant donné l’impossibilité de me faire parvenir le moindre courrier !
Si vous êtes confrontés au même problème, vous savez que les gens ne réagissent que de deux manières possibles. Soit c’est l’incompréhension totale, « ah bon, moi je l’ai eut le lendemain ! » okay, merci d’en rajouter une couche. Ou bien on vous toise avec mépris, on te reprocherait presque de plus vouloir payer cinquante euros pour une heure de tel, «ah ! Bah ça m’étonne pas ! Ca vous apprendra à vouloir payer votre forfait moitié moins cher pour trois fois plus de trucs aussi ! ».

Oubliez aussi votre connexion permanente et votre vie virtuelle, plus d’internet, de mails, de Facebook et autres Google maps. Là je commençais à être vraiment perdu socialement et géographiquement, un cauchemar ! Sans chercher à mettre toute la responsabilité là dessus un ami aurat fait les frais de ces mésaventures :)

A force j’ai fini par philosopher, ça peut aussi avoir de bons cotés d’être coupé du réseau de temps en temps. Par exemple c’est l’excuse parfaite pour ne pas donner son numéro à un relou, on n’est plus réveillé par le texto du pote qui bosse à 7h du matin ou encore ça fait une bonne excuse pour ne pas appeler sa mère !

Au fond on survit très bien sans téléphone, puis vos amis continuent à penser à vous, on vous invite encore à des trucs et... BIP ! Laissez un message après le deuxième bip sonore. Merci.

dimanche 26 février 2012

Le déjeuner-versaire

Merci à tous ces gens qui ont pensé à me souhaiter mon anniversaire, vingt six ans, et oui déjà ! La trentaine se rapprochant dangereusement, je vais me fixer des objectifs, il me reste quatre ans pour avoir un boulot stable et une relation stable, je vais avoir du pain sur la planche :p

Au passage un petit clin d'oeil spécial à ma petite Lule qui m'a envoyé cette photo d'un super déjeuner-versaire que j'aurais adoré prendre avec elle !


mardi 21 février 2012

Elémentaire mon cher Watson !

C’est avec scepticisme que je me suis installé devant ce nouveau volet des aventures de Sherlock, réalisé par Guy Ritchie. Je n’ai encore jamais vu le premier car je commence à me méfier de cette mode de ressortir des vieux trucs de la bibliothèque pour en faire une adaptation moderne. En fin de compte ce fut une agréable surprise !

Le scénario nous amène en Europe à la fin du XIXème siècle, une période sombre qui précède la première guerre mondiale, où le contexte politique y est explosif. Attentats, meurtres ou disparitions, notre célèbre enquêteur établit un lien entre tous ces évènements pour remonter jusqu’au Dr Moriarty, dont lé génie n’a d’égal que sa misanthropie.
Si le film baigne dans une ambiance légèrement steampunk qui m’a séduite, les évènements de l’histoire s’enchainent et ne sont pas simples à saisir lorsqu’on est confortablement installé dans son fauteuil. Il faut dire que les instants de calmes et de réflexions alternent fréquemment avec des passages de suspens et d’actions.

Le film s’offre quelques effets « ralentis », Holmes possède un genre de super sens de l’analyse qui lui permet d’anticipé et le change en une sorte de redoutable combattant maniant parfaitement les arts martiaux... pourquoi pas, en tout cas cela fonctionne plutôt bien en terme de divertissement. Ces ralentis sont aussi utilisés dans l’improbable scène de bombardement de la forêt que j’ai trouvé réussie cela dit.

Le film est évidemment porté par ses acteurs. Robert Downey Jr m'a épaté avec son Sherlock Holmes intelligent, dandy et excentrique, son personnage fait immanquablement penser à Johnny Depp et son Jack Sparrow. Le Dr Watson interprété par Jude Law, s’il tempère un peu le tout n’en est pas moins en reste. De toute façon c’est le duo qu’ils forment qui m’a le plus régalé. Il m’apparait évident que Guy Ritchie c’est un peu amusé avec l’ambiguité entre les deux compères, il en résulte pas mal de scènes vaudevillesque. Les exemples ne manquent pas dans tout le film : la « réticence » qu’Holmes à face au mariage de son acolyte qu’il essaiera, et réussira finalement bien à détourner pour au moins une dernière aventure, la scène du voyage de noces dans le train avec un Sherlock travestis qui se « débarrasse » de la mariée. Sans parler de la menace de Moriarty de s’en prendre non pas au détective, mais à quelque chose qui lui tien à coeur et semble être son réel point faible : Watson (et sa femme, mais j’ai pensé qu’ils l’avaient précisé pour se donner bonnes consciences :p).

Sherlock Holmes, Jeu d’ombres semble réussir l’exploit de faire mieux la deuxième fois (de ce que j’ai pu en lire à gauche et à droite), dynamique, explosif, drôle, ambigu, le film remplit parfaitement son rôle et nous offre un excellent divertissement pendant ses deux heures !

mercredi 15 février 2012

FFXIII-2, impressions

Je me souvient encore des premiers trailers sur FFXIII, le premier épisode à sortir sur console next-gen. On y voyait Lightning se battre comme une lionne dans un train ou contre une nuée d’ennemis, le tout était d’un dynamisme impressionnant, du jamais vu dans un FF.

Mars 2010, après des mois de patience fébrile je mettais enfin mes petites mains sur ma version collector, et là ce fut le drame ! Clairement, le jeu m’a laissé un goût amer ! Pour moi il manquait un petit je-ne-sais-quoi, la petite touche qui allait en faire un FF, le genre de jeu que tu commences et dont tu ne t’arrêtes qu’une fois terminé, retourné, achevé.

Je me dis que c’est peut être le « syndrome FF8 », que je finirais par l’apprécier dans quelques temps en portant sur lui un oeil nouveau lorsque je le recommencerais.

Bref, en 2011 on nous annonce un FFXIII-2, une véritable suite, fait rare dans la série. La dernière fois qu’ils nous avaient fait le coup, avec l’épisode X, on s’était retrouvé avec un épisode qui avait fait hurler les puristes et sacrifié des Chocobos !
Les premiers détails tombent, Serah est le personnage principal, il est question de voyage dans le temps, seulement deux personnages, un système de dressage de monstres pour compléter l’équipe... aie, je craignais déjà le pire.

Janvier 2012, une petite démo débarque sur le PSN. Et là, étrangement, premières impressions plutôt positives, très positives même. Rien que pour le fait de m’être retrouvé pendant deux semaines « comme dans le temps », impatient de pouvoir y jouer, j’étais heureux !

Pour résumer le topo sans spoiler, Lightning à disparu, le plus étrange est que seule sa soeur, Serah, semble s’en souvenir. Après de mystérieux évènements, un jeune homme venu du futur embarque la jeune fille dans une quête pour retrouver Lightning à travers le temps et l’espace !

Cette aventure nous donne l’occasion de redécouvrir certains lieux déjà visités dans le précédent volet, de croiser le chemin de quelques visages familiers et de voir comment ils ont changés, ou pas d’ailleurs, ainsi Snow reste égal à lui-même tandis que le jeune Hope a grandit et murit depuis la fin de l’aventure.

Notre petit duo est accompagné de Mog, le moogle fait son retour dans cet épisode, personnellement il me fait marrer. Comme il s’agit d’un RPG japonais, il remplit bien son rôle de mascotte inutile mais mignonne, enfin pas si inutile que cela d’ailleurs.
Ce petit être mystérieux, qui serait un cadeau de Lightning, possède d’étonnantes facultés, outre le fait de se changer en arc ou en épée selon les désirs de sa maîtresse il semble avoir un lien avec les artefacts. Il est capable de détecter des objets cachés et de vous prévenir de la présence d’un monstre grâce à un système baptisé MogClock dont le fonctionnement est simple : quand vous croisez un monstre un minuteur s’enclenche, vous avez alors quelques secondes pour frapper le monstre en premier et ainsi bénéficié d’un bonus au début de l’affrontement.

Le système de combat n’a fondamentalement pas changé, on se retrouve encore avec ce système de stratégies et de rôles à intervertir au besoin (cela ce fait plus rapidement et c’est une bonne chose). Ce n’est pas mon système de combat préféré mais il à l’avantage de rendre le tout très dynamique. Comme il n’y a que deux personnages dans l’équipe, les développeurs nous ont proposés un système de « dressage de monstres », les Pokemon auront décidément changer la face du monde. Je craignais le pire avec ce système, mais finalement c’est plutôt bien étudié.
Chaque monstre possède un rôle qui lui est propre et vous pouvez en utilisé trois différents à la fois.
Les monstres évoluent grâce à des objets et gagnent ainsi de nouvelles compétences, un système de fusion/sacrifice permet de transmettre ces compétences à ses monstres favoris. Bref, il y a vraiment de quoi faire et les tacticiens pourront passer des heures et des heures à fabriqué les monstres utlimes. La seule chose que j’ai à y reprocher c’est que je trouve le bestiaire de FFXIII et -2 pas terrible, dommage, cela m’évite au moins le casse-tête de choisir entre l’apparence et l’efficacité.

Parlons du jeu en lui-même, l’intrigue s’installe doucement, soulève bien des questions et semble suffisamment intéressante pour qu’on s’y intéresse, je devais être à 20 % du jeu quand j’ai décidé de recommencer ma partie, à voir pour la suite donc.
Je trouve le principe des voyages temporels réussis, il est juste dommage que contrairement à Chrono Trigger, nos petites actions dans le passé ne semblent pas avoir de répercussions dans le futur. Je me souvient de cette quête secondaire qui nous faisait combattre un monstre dans des cavernes et ainsi préservé une forêt entière pour les siècles à venir ou encore ces personnes qui nous aidaient des générations plus tard, après qu’on ai rendu service à leurs ancêtres. Peut être que je ne suis juste pas aller assez loin.

J’ai le sentiment qu’ils ont vraiment chercher à rectifier le tir du précédent volet, la liberté offerte par ces voyages dans le temps, la possibilité d’explorer les zones dans l’ordre qu’on souhaite et d’accomplir l’objectif du chapitre de plusieurs manières possibles (et de les recommencer !) donne un vrai souffle d’air frais au jeu.

Dernier point sur lequel je voulais intervenir, les musiques. La bande-son est très variée, il y en a vraiment pour tous les goûts, entre du classique, des morceaux un peu plus jazzy, voire métal ou rap. Tout cela renforce à mon sens ce coté « dépaysement », changement d’époques et d’ambiances. Une réussite.

FFXIII-2 semble ainsi faire mieux que son ainé sur de nombreux points, est-ce du à des attentes moins grandes, une indulgence spéciale pour cette suite ? En tout cas s’il n’est pas un épisode phare de la série il reste un très bon jeu pour cette année 2012, en attendant Versus XIII...

mardi 14 février 2012

La Sans-Valentin

Entre les pro- et les anti- Saint Valentin, j’ai conscience qu’en rajouter une couche n’est pas très original. N’empêche ce soir mon taux de blasitude atteint un seuil suffisamment élevé pour que je me fasse un petit article en rapport avec tout ça !

La Saint-Valentin, on entend tout et son contraire à son sujet.

Hyper commerciale pour les uns, on pense qu’ils sont aigris ou radins (ou pire, les deux), oui okay, les magasins en font des tonnes à ce moment-là, mais bon c’est comme dire « Noël c’est devenu trop commercial ! », bon dieu personne ne vous oblige à profiter de cette journée pour flinguer la carte bleu ! Comme toujours c’est ce qu’on y met derrière et le sens qu’on veut donner à ce moment qui en fait toute sa substance.
Pour d’autres c’est un moment idéalement romantique, ils se transforment alors en guimauves vivantes et dégoulinantes de bonnes intentions ! Ils se plient en quatre pour rendre cette soirée magique, commence alors le marathon de la réservation pour diner aux chandelles, le casse-tête du cadeau mignon mais inutile, pour peu que tout cela soit une « surprise»... heureusement que cette maudite fête ne se fait qu’une seule fois par an hein !

Sur ce, bonne Saint-Valentin à tous !