mardi 21 février 2012

Elémentaire mon cher Watson !

C’est avec scepticisme que je me suis installé devant ce nouveau volet des aventures de Sherlock, réalisé par Guy Ritchie. Je n’ai encore jamais vu le premier car je commence à me méfier de cette mode de ressortir des vieux trucs de la bibliothèque pour en faire une adaptation moderne. En fin de compte ce fut une agréable surprise !

Le scénario nous amène en Europe à la fin du XIXème siècle, une période sombre qui précède la première guerre mondiale, où le contexte politique y est explosif. Attentats, meurtres ou disparitions, notre célèbre enquêteur établit un lien entre tous ces évènements pour remonter jusqu’au Dr Moriarty, dont lé génie n’a d’égal que sa misanthropie.
Si le film baigne dans une ambiance légèrement steampunk qui m’a séduite, les évènements de l’histoire s’enchainent et ne sont pas simples à saisir lorsqu’on est confortablement installé dans son fauteuil. Il faut dire que les instants de calmes et de réflexions alternent fréquemment avec des passages de suspens et d’actions.

Le film s’offre quelques effets « ralentis », Holmes possède un genre de super sens de l’analyse qui lui permet d’anticipé et le change en une sorte de redoutable combattant maniant parfaitement les arts martiaux... pourquoi pas, en tout cas cela fonctionne plutôt bien en terme de divertissement. Ces ralentis sont aussi utilisés dans l’improbable scène de bombardement de la forêt que j’ai trouvé réussie cela dit.

Le film est évidemment porté par ses acteurs. Robert Downey Jr m'a épaté avec son Sherlock Holmes intelligent, dandy et excentrique, son personnage fait immanquablement penser à Johnny Depp et son Jack Sparrow. Le Dr Watson interprété par Jude Law, s’il tempère un peu le tout n’en est pas moins en reste. De toute façon c’est le duo qu’ils forment qui m’a le plus régalé. Il m’apparait évident que Guy Ritchie c’est un peu amusé avec l’ambiguité entre les deux compères, il en résulte pas mal de scènes vaudevillesque. Les exemples ne manquent pas dans tout le film : la « réticence » qu’Holmes à face au mariage de son acolyte qu’il essaiera, et réussira finalement bien à détourner pour au moins une dernière aventure, la scène du voyage de noces dans le train avec un Sherlock travestis qui se « débarrasse » de la mariée. Sans parler de la menace de Moriarty de s’en prendre non pas au détective, mais à quelque chose qui lui tien à coeur et semble être son réel point faible : Watson (et sa femme, mais j’ai pensé qu’ils l’avaient précisé pour se donner bonnes consciences :p).

Sherlock Holmes, Jeu d’ombres semble réussir l’exploit de faire mieux la deuxième fois (de ce que j’ai pu en lire à gauche et à droite), dynamique, explosif, drôle, ambigu, le film remplit parfaitement son rôle et nous offre un excellent divertissement pendant ses deux heures !

1 commentaire:

  1. une autre scène aussi à la fin Holmes vient de danser pour repérer les lieux avec la voyante (qui joue aussi dans Prometheus) donc Holmes demande à Watson d'être son cavalier. Alors Watson rétorque : "j'ai cru que vous ne me le demanderiez jamais". So britbich !

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