samedi 10 mars 2012

Un mois sans téléphone

Non il ne s’agit pas là d’un défi à vocation pseudo décroissante que je me suis imposé mais plutôt d’une malédiction dont je suis la victime depuis un mois.

Récemment je pensais faire partie de ces gens qui ont « tout compris », mal m’en a pris d’être infidèle à mon opérateur.

Après une inscription hasardeuse auprès de FreeMobile, il m’a fallut une dizaine de jours pour me rendre compte que le mail était tombé dans ma boîte spam, bref. On m’annonce alors que ma ligne va être correctement activé, que je vais conserver mon numéro, que tout cela va se faire rapidement et sans douleurs, chouette !
A ce moment là, on entendait le pire et son contraire à propos de ce trublion de Free. Confiant, je me suis dis que de toute façon il serait toujours possible de faire marche arrière et pour ce qui est de l’aspect technique je m’en sortirais vu mon job.

Commence alors ma traversée du désert hors couverture 3G. Si vous avez déjà paniqué à l’idée de passer une journée sans téléphone, remettez cela à l’échelle d’un mois entier !
Je me suis sentit tout nu à chaque fois que je devais mettre le nez dehors. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai pu me dire « mais comment on faisait avant ? », c’est vrai ça, on faisait comment avant ?

On a prit l’habitude d’être constamment joignable, de pouvoir prévenir pour un oui ou pour un non. En fait le portable c’est l’outil ultime du feignant : « on se retrouve en ville », « je te fais signe quand j’arrive », « t’es où ? », puisqu’on peut tout le temps communiquer avec les autres plus besoin de s’organiser. Nonchalant comme je suis, ça m’a demandé un réel effort de planification pour ne pas faire de chacun de mes r-d-v un coup de poker «Y sera/Y sera pas».

Pendant ce temps ma carte SIM faisait des allés-retours entre Free et la poste, j’imagine que pour eux je vis dans le triangle des bermudes étant donné l’impossibilité de me faire parvenir le moindre courrier !
Si vous êtes confrontés au même problème, vous savez que les gens ne réagissent que de deux manières possibles. Soit c’est l’incompréhension totale, « ah bon, moi je l’ai eut le lendemain ! » okay, merci d’en rajouter une couche. Ou bien on vous toise avec mépris, on te reprocherait presque de plus vouloir payer cinquante euros pour une heure de tel, «ah ! Bah ça m’étonne pas ! Ca vous apprendra à vouloir payer votre forfait moitié moins cher pour trois fois plus de trucs aussi ! ».

Oubliez aussi votre connexion permanente et votre vie virtuelle, plus d’internet, de mails, de Facebook et autres Google maps. Là je commençais à être vraiment perdu socialement et géographiquement, un cauchemar ! Sans chercher à mettre toute la responsabilité là dessus un ami aurat fait les frais de ces mésaventures :)

A force j’ai fini par philosopher, ça peut aussi avoir de bons cotés d’être coupé du réseau de temps en temps. Par exemple c’est l’excuse parfaite pour ne pas donner son numéro à un relou, on n’est plus réveillé par le texto du pote qui bosse à 7h du matin ou encore ça fait une bonne excuse pour ne pas appeler sa mère !

Au fond on survit très bien sans téléphone, puis vos amis continuent à penser à vous, on vous invite encore à des trucs et... BIP ! Laissez un message après le deuxième bip sonore. Merci.

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