samedi 24 septembre 2011

Croquer la pomme


Pratiquement neuf mois après mon premier article de 2011 je me décide enfin à rouvrir les pages de mon VIRTUAL TALE.
De longs mois d'absence que je justifierais en invoquant les va et vient d'une année un peu chaotique et puis la flegme, encore et toujours. Cette invitée insupportable qui a tendance à vous prendre tout votre temps et pas de la manière la plus productive d'ailleurs. Là même qui vous réfrène lorsque vous savez que vous avez quelque chose à faire, mais bon « on verra demain... ».

Je pense que je devrais m'imposer plus de rigueurs, au quotidien déjà, mais aussi et surtout en ce qui concerne l'écriture. Si je veux que le passe temps occasionnel prenne plus d'importance il va falloir que je m'y mette, comme on dit « c'est en forgeant qu'on devient forgeron ».

Enfin ! L'idée de départ de cet article n'était pas ma procrastination chronique. Croquer la pomme, le titre m'a immédiatement fait tilt dès que j'ai réfléchis aux premières lignes et à ce que je voulais vous raconter.
Mai 2011, le conte de fée tourne au cauchemar. Mon quotidien devient de plus en plus toxique, comme si j'avais croqué dans une pomme empoisonnée. La joie, le plaisir, mes forces tout m'a abandonné petit à petit. Tel un venin qui s'insinue lentement dans votre sang, c'est le doute, la peur, la déception qui s'est infiltré dans ma vie jusqu'à finalement prendre le pas sur tout le reste. S'en est suivit la rupture, inévitable, dévastatrice mais aussi libératrice.

Alors on recommence, nouvel appartement, nouveaux lieux, nouvelles habitudes, on prend ça comme un nouveau départ.
Eté 2011, je croque à pleine dent dans une nouvelle pomme, belle et mure, mais ma dent bute sur quelque chose, un pépin diront nous. On ferme les yeux et on continue de croquer le reste de la pomme en sachant pertinemment qu'on finira par revenir à ce pépin.

Et puis il y à cette pomme dans laquelle je croque depuis presque quatre ans, celle qu'on est content d'avoir au début, puis on la découvre pleines de vers. Mais elle nous est familière alors on ferme les yeux, on n'a pas le choix, combien de fois me suis-je entendu dire « il faut bien manger ».
Après avoir fait cent fois le tour de la question, m'être juré que cette fois c'était la bonne, que j'allais m'y mettre, la rentrée qui approche à grand pas me semble propice à une remise en question, à du changement. Je suis le « pote qui en a marre de son taff et va changer, bientôt », au bout de deux ans on commence soi même à trouver cela navrant, sincères ou pas, les excuses ne manquent pas de toute façon. A ce stade là on en est au mieux à sa Ixième version de son CV, on trouve de bien belles manières de reformuler ses compétences.

Et puis si finalement changer n'était qu'un état d'esprit ? Si en fin de compte c'était aussi une question « d'être prêt » ? Peut être qu'il y a des périodes, lorsqu'on cumule un certains nombres d'éléments qui font que le processus se déclenche. Mon idée de base était de trouver un second job d'appoint, je me voyais déjà appliquer les bons principes que nous transmettent ceux d'en haut, « travailler plus pour gagner plus ». Un peu blasé par mon quotidien et par l'état du monde en général je ne me faisais guère d'illusions, le but à peine dissimulé c'était de mettre du beurre dans les épinards.

Une bonne dose de remise en question, l'envie de passer à autre chose qu'une « situation par défaut » et un soupçon de chance, voilà la formule qui m'a poussé à prendre un peu ma vie en main.
Cette fois c'est dans l'arbre que je suis directement aller la chercher et je n'hésiterais pas à croquer dedans, j'ignore complètement ce que je vais y trouver cette fois. Je vous avoue que cela me fait un peu peur, mais il faut bien se lancer à un moment, vous ne pensez pas ?