vendredi 26 septembre 2008

Détail d'une semaine banale

Voyons, les semaines du mois de septembre défilent-elles vraiment plus vite que les autres ? Parfois je me demande, j'ai l'impression qu'hier encore on était lundi.

Je me suis remit aux maths, histoire de faire un peu les comptes et savoir où j'en suis. En cumulant mes deux activités, le taff, et mes études, j'atteins un petit total de 50h30min, rien d'insurmontable. Il me reste à caser mes heures de sommeil, un peu de temps pour mangé, beaucoup de temps à passer avec mon chéri, quelques heures pour flâner sur internet, lire, jouer me promener et téléphoner. Forcément que le temps passe vite avec tout ça, et encore je suis loin de pouvoir faire tout ce que je voudrais faire.

Revenons plus en détail sur la semaine ;

J'ai reprit les cours plus assidûment, comprenez par là "je suis allé aux TD", détail positif, j'ai eut un déclic l'autre jour à l'université. Ils ont réussit à me faire réfléchir par moi même et d'un coup j'ai réalisé que ces études étaient bien plus profondes et intéressantes que je ne le pensais, encourageant ! Il faudra bien que je me décide à aller en Statistiques un jour ou l'autre... je ne peux pas éternellement me reposer sur le "Seb du Futur" pour régler ce problème de stats :p

Il y a eut un miracle administratif ! Mon dossier d'inscription est sortit de l'imprimante, j'ai même reçus une date pour le rendre. Je suis donc officiellement admis en Licence 2 Psychologie, je me doutais que mon transfert de dossier serait positif, mais quand même sa m'a fait plaisir d'avoir enfin une réponse.

Le boulot maintenant, ça va être dur de retranscrire à l'écrit mon soupir légèrement (ironie, quand tu nous tiens) blasé comme je sais si bien le faire, parfois j'ai l'impression de mettre en pratique le soir, ce que j'apprends en théorique le matin sur les bancs de la fac.

D'abord il y a ces gens, ceux que "le métier" m'a appris à reconnaître, ils sont un peu louche, ils jouent à un drôle de petit jeu.
Il y à eut le couple de pilleurs, la femme est venu s'emparer de chips, pour ensuite les filés à son mari qui s'est enfuit avec les paquets sous les bras. Et moi, je me suis retrouvé a lui courir après, avec mon balai, dans toute la gare. Grotesque, il ne manquer que la musique on se serait cru dans benny hill.
J'admire avec quel jeu d'acteur ils ont joué les victimes à l'honneur bafoué. Ils volent sous mes yeux, mais ont quand voulu qu'on aille "vérifier" sur nos caisses (qui ont une très bonne mémoire, elles) si un misérable paquet de chips venait d'être acheté... rien, évidement.
Le lendemain rebelotte avec un habitué, à peine a t-il fait un pas dans le magasin, que je me suis mit à lui aboyer dessus pour lui ordonner de sortir de la boutique. Il ne comprenait pas, il en était presque blessé, comme pouvait-on l'accusé de tels crimes ? Pas de chance pour lui, il s'est mit à volé sous mes yeux et je l'ai capté... game over !
Plus anecdotique cette fois, un petit vieux que j'avais remarqué depuis un moment et qui a profité de la foule pour s'enfuir avec quelques journaux, incroyablement vif pour son âge.

Pour sortir de l'ordinaire, on à eut droit à des lacrymogènes dans le magasin, tous les gens se sont mit à tousser et éternuer en coeur. Les plus malins se sont enfuit, les autres, dans un vent de panique sont allés se réfugier dans le fond de la boutique et continuaient de venir me faire leurs achats, les yeux rougis et la gorge brûlante.

Dans un autre registre, j'ai vécu un grand moment de solitude. Une dame est resté planté plus d'un quart d'heure devant les cigarettes, je reconnais qu'il y en à beaucoup, mais bon ce n'est pas comme si on choisissait un parfum de glace. Au bout d'un moment elle finit par me dire ce qu'elle veut, malheur, je lui demande plus de détails "des longues ou des courtes ? des normales ou des lights ?". Grand sourire béat, elle avait vraiment l'air à l'ouest, je finis par lui tendre un paquet, et puis elle attend. Je la regarde, elle me regarde, j'hésite, les clients me regardent perplexe.
"Heu... vous réglez comment ?", c'était à la fois effrayant et fascinant, j'ignore quel soucis avait cette dame, mais il y avait bien quelque chose, elle ne comprenait vraiment pas ce que je lui demandé, c'est comme si d'un coup elle se demandé pourquoi elle était là, fumer t-elle d'ailleurs ? Je n'en suis même pas sur.

Enfin, voilà le week end, deux jours pour me déconditionner, 48h que je vais employer à ne rien faire ! Du moins je vais essayer.

mercredi 10 septembre 2008

La rentrée

Je suis déjà nostalgique de ces douces nuits de juillet où la clarté du soleil inondait encore le ciel à 22h, on avait alors l'impression que la nuit nous appartenait, que le sommeil n'était plus qu'une formalité, que la fête était devenue un mode de vie à part entière.

Mais nous voilà début septembre, c'est ma Xème rentrée scolaire maintenant, et pourtant, nuit blanche la veille de reprendre les cours, les mêmes craintes, les mêmes espérances, les mêmes questions, finalement on ne grandit jamais autant qu'on se l'imagine.
Le lendemain matin, même la fatigue n'a pas su dégrader mon excitation. Me voilà devant l'université Paul Valéry de Montpellier, c'est bien plus grand que mon ancienne fac, il y a quelques étudiants un peu partout qui se dispersent sans grandes convictions entre les bâtiments, je ne suis pas sûr d'où je vais mais ma motivation est au top !

J'admire avec quelle désorganisation fonctionne cette université, après deux jours de cours je ne suis toujours pas inscrit "officiellement". A quoi bon crée autant de bureau d'informations et d'administrations si c'est pour qu'ils se renvoient la balle les uns aux autres. Peu importe, rapidement je me suis souvenu qu'avec ce genre d'institution il faut pas mal de "bricolage", de compromis, a mon avis il n'y a pas d'emploi du temps fixe avant quelques bonnes semaines.

Rapidement je me suis rendu compte que les cours étaient toujours aussi chiant que dans mes souvenirs, je ne pensais pas dire cela un jour, mais quand même, qu'est ce que c'était bon d'y retourné ! Peut être est ce le fait de bosser à coté qui me donne ce sentiment.
De nouveaux lieux à explorer, de nouvelles têtes à connaître, de nouvelles histoires à écouter, ça c'est une vrai bouffé d'air frais !

samedi 6 septembre 2008

Le jour où je suis devenue un robot

Comme il faut bien manger et sortir lorsqu’on est jeune, étudiant et qu’on n’a alors pas beaucoup d’expériences, là plupart d’entre nous profitent de nombreux petits jobs. Les activités ne manquent pas ; devenir serveur, donné des cours, faire du ménage, ou bien encore travaillé dans un magasin !

Vous vous souvenez, lorsque vous étiez tout jeune, votre maman ou votre papa vous à peut être dit ces prophétiques paroles : « si tu ne travaille pas bien à l’école tu finiras comme lui/elle, caissier ! ». Et voilà que quinze ans après, vous vous retrouvez effectivement derrière une caisse. En fin de compte, si vous en êtes arrivé à devenir caissier c’est surtout dans le but de pouvoir aller toujours à l’école. Ironique ? Si peu…

Parlons plus en détail de votre nouveau travail. Vous êtes mauvais en math, il vous faut cinq minutes pour faire une bête soustraction de tête, qu’a cela ne tienne, il n’est pas nécessaire de savoir compter pour travailler en caisse ! Lors de votre entretien d’embauche les questions tournent surtout autour de votre numéro de sécu et de vos disponibilités horaires, rassurez-vous, vous voici devenu « Employé de libre service », ça tape quand même plus qu’un vulgaire Caissier.

Comment ça ce passe ? On prend le produit on le passe devant le scanner qui lit le code barre, bip, article suivant, on annonce le prix, on rend la monnaie si nécessaire et on passe à la personne suivante. Effectivement, vous comprenez que les mathématiques n’ont pas grand chose a voir là dedans. En revanche il faudra apprendre à devenir philosophe si l’on ne veut pas finir dingue avant la fin de la journée.

Parlons de ma propre expérience.
Le cadre d’abord ; une gare, ok, on part déjà avec un certain handicap ; les gens qui prennent le train sont toujours stressés.
Ce que nous avons à leur vendre : du tabac, des journaux, des magasines, des saletés à grignoter et encore du tabac.
Voilà maintenant plusieurs mois que je bosse dans ce magasin, aujourd’hui, un simple samedi après midi pluvieux. Les gens se tassent et ronchonnent pour entrer dans le magasin, il faut faire la queue… dire qu’ils ont couru et se sont trempés pour finalement devoir attendre, un comble tout de même ! La file d’attente commence à s’étendre jusqu’aux portes de la gare, il est 16h14, je suis encore là jusqu'à 23h… mon cerveau se met en veille, mesure de survie !

Mes gestes deviennent machinaux, mes paroles deviennent réflexes, mes bras deviennent le prolongement de la caisse, mon corps devient le réceptacle d’un milliers de paroles, de bruits, d’insultes, de remerciements, de plaintes et d’encouragements aussi, dieu merci.

J’enchaîne les clients, je ne vois même plus les gens, leur visage, leur voix tout se noie dans un flou étrange. Je refais dix fois, vingt fois, cent fois la même chose. « Bonjour » « Merci » « Au revoir » , je ne crois pas qu’il existe des mots plus vides de sens que ceux là et pourtant…

Les gens finissent par ne marmonner plus que quelques vagues paroles, parfois je me demande comment j’arrive à les comprendre, à savoir ce qu’ils veulent, c’est sûrement cela qu’on appelle « le métier ».

Bip, un battement de cœur ... bip, deuxième battement de cœur... bip ... encore un.

Cinquante clients sont passés déjà, il est 16h31, je suis encore là jusqu'à 23h, je lève la tête de mon écran, on me sourit, je me force un peu, mais pas trop. Je m’empare des magasines que les clients achètent par kilos, « vous avez une poche ? », autrement dit « met tout cela dans un sac ».

Parfois ils règlent avec leur merveilleuse carte bleue, certains s’imaginent que c’est comme un distributeur, on ne met pas la carte tout dessuite sans savoir ce qu’on va payer m’enfin…
cela donne toujours lieu à d’énervant quiproquos :
- Insérer votre carte s’il vous plait.
- Ah ! Il faut tout faire ici !
Au bout de 2min.
- Vous devez la mettre sur le dessus comme cela, là où s’est écrit « insérer la carte »
- Ah oui ! Dans l’autre magasin c’est en dessous…
- Oui… dans l’autre magasin…
Evidement la carte ne passe pas, dans le meilleur des cas le client aura mit la puce dans le mauvais sens.
- Frottez un peu la puce s’il vous plait, apparemment la carte passe mal.
- Ah bon, tout à l’heure elle à marché ! J’ai de l’argent sur mon compte vous savez !
Pendant ce temps tu appuies le plus vite possible sur les boutons pour réinitialisé le montant sur la machine.
- Oh, vous êtes allé trop vite, je n’ai pas eut le temps de rentrer la somme dans la machine… *un brin excédé* … retirez la carte s’il vous plait.
- Pourtant il y avait écrit « Bienvenue » dessus !

Petite caractéristique de mon lieu de travail, la SNCF installe des tas de distributeurs automatiques pour les billets de trains, mais aucune machine de changement de monnaie…

- Bonjour (parfois ce n’est même pas utile, après tout on est pressé !) Vous avez la monnaie sur 20€ ?
- Heu pardon… 20€ en pièce c’est beaucoup trop, au mieux j’ai le droit d’en faire 5.
- En fait, je dois acheter mon billet de train et la machine ne prend pas les billets…
- Je sais… *profond soupir las*, toute la journée, on vient me demander de la monnaie, on n’est pas la banque on peut pas en faire tout le temps, je suis là jusqu'à 23h, il est 14h30 et je n’ai déjà plus de rouleaux de pièces…
- Mais en fait j’ai juste besoin de 6€ en pièce ! (me dit-il en me tendant le billet de dix, je suis censé garder la monnaie ?).

Ceux qui s’imaginent les plus rusés finissent par acheté un truc à un euros.

- Je ne pourrais quand même pas vous rendre 9€ en pièce de monnaie…
- Ah bon ! Pourquoi je paye alors ! C’est n’importe quoi ! Vous devriez gérer votre caisse !
- C’est ce que je tente de faire… (et d'autres devraient commencé à gérer leur vie et leurs priorités)

Voilà un petit aperçu d’une journée type, toujours convaincu qu’il faut faire de longues études ? :)


mercredi 3 septembre 2008

Derniers instants d'été

Et voilà, finalement nous y sommes arrivés, le dernier week end du mois d'août viens de passer clôturant avec lui officiellement la saison des vacances estivales.
Ultime week end passé avec mes amis en toute quiétude ; séance de bronzage au bord de la méditerranée, délires dans ce bon vieil appart de vacances, longs trajets en voiture passé à admirer le paysage, du sommeil en très petite quantité pour l'apprécier au mieux, aventures improvisés en canoë, pic-nic au bord de la rivière, des courbatures dans tous les muscles de nos corps mais d'excellents souvenirs à ramener chez nous.

L'été est le moment le plus éphémère de toute l'année pourtant c'est aussi celui que je préfère, c'est toujours une sorte de parenthèse avec le reste du temps où l'on cherche surtout à profité du temps, de la vie et de ceux qui nous entourent...


...Si vous voyez ce que je veux dire *sifflote*

M'enfin, déjà nous voici de retour au béton, à la grisaille, aux transports en communs, aux gens plus fatigués encore qu'avant de partir en séjour. La rentrée c'est aussi le moment d'entamer un nouveau départ, d'avoir des projets et de nouvelles envies.

A ce sujet, je me sent tout particulièrement motivé cette année pour entreprendre un tas de nouvelles choses, je vais d'abord reprendre mes études.

Finir ma licence voilà une bonne idée, ça me forcera un peu à envisagé mon avenir. Et puis quel bonheur de redevenir étudiant ; les cours magistraux rasoirs au possible, les bras de fer contre l'administration de l'université, le resto U qui à s'y méprendre à des airs de cantines collégiennes, puis les révisions la veille des examens ! Enfin c'est aussi de nouvelles têtes (surtout le jour des exams), de nouvelles idées, des gens venus d'un peu partout, certains avec des rêves (oui sa existe encore) d'autres avec des ambitions plus modérés : "je viens au cours de 8h demain ou pas ?". Les soirées étudiantes ! Les heures de glandouilles dans la pelouse au lieu de se rendre au TD et encore des milliers d'autres moments qui font qu'on vit vraiment dans un monde à part... une sorte de bulle à mi-chemin entre l'enfance et le monde des adultes, les délires les plus puérils y côtoient les préoccupations les plus sérieuses.

Pourquoi ne pas nous remettre un peu au sport aussi, tout le succès que vous avez eut cet été en exposant votre corps jeune et en pleine forme bourdonne encore dans vos oreilles ? Il ne va pas falloir s'endormir sur ses lauriers. L'envie y est, la motivation suivra t-elle ? Il le faut, je dois bien me reprendre en main avant que sa ne devienne une urgence...

Un taff, des cours à suivre, une salle de sport à fréquenté régulièrement, il peut bien resté un peu de temps pour la vie sociale. Oui cela fait un an que j'habite sur Montpellier maintenant. Oui je n'ai vu que 25% de la ville. Oui je ne connais que deux ou trois bars et je compte mes amis dans la ville sur les doigts d'une main, mais bon, jamais trop tard pour bien faire ! Je ne suis pas totalement asocial encore, je rencontrerais bien un tas de nouvelles personnes. Et puis qui sait, avec un peu de chance on pourra envisagé une vie sentimentale digne de se nom, au fond de moi je reste un éternel optimiste, tant mieux !

Voilà, un programme pour une rentrée 2008 bien chargé, mais c'est ce qu'il me fallait, j'ai ce besoin presque étouffant de changer d'air et de m'occuper. Je songe déjà à proposé la semaine de 8 jours à l'Assemblée Nationale, ce ne sera pas de trop pour réussir à faire tout ce dont j'ai envie !

Terminons ce message par une petite photo souvenir et un message personnel pour quelques personnes vraiment exceptionnelles, pour avoir passé de si bons moments en leur compagnie pendant ces deux mois, pour les remercier d'avoir pardonné mes égarements de l'année passé, en espérant qu'on remette ça pendant au moins les 30 années à venir,

MERCI POUR CES VACANCES LES AMIS !!!

Luluche, Sebounet, Miki, et... juste Math !