mardi 19 novembre 2013

Effets Secondaires

Une heure quinze du matin et soir de semaine, encore seul dans mon pieu, je zone sur internet. Réseaux sociaux, sites de rencontres, tchats, je les ai tous fait vos soi-disants paradis virtuels. Je suis un zombie qui cherche désespérément un coeur à connecter, j’erre en croyant encore aux miracles dans ce monde où tout est un chiffre et une opération.

Je n’ai pas changé, je n’ai pas grandit, c’est pire que ça. Je suis un loup sans meute et pourtant je crève d’envie d’être des vôtres. Même si vous êtes des chiens, même s’il faut se battre, même s’il n’y en aura pas pour tout le monde.

J’oublie ce que ça fait, les rires, le bonheur, la quiétude. C’est simple, rassurant et tout devient désirable. La joie est une drogue dont on ingurgite les pilules sans se soucier du lendemain. On se bourre la gueule à coup de fous rires sans s’imaginer la cuite qui nous attend.

Ce soir plus qu’un autre, je suis seul, mon âme s’est replié dans un recoin sinistre de moi-même dont je préfère vous épargnez les détails. Je me sent abandonné et stupide.

J’ai vidé mes poches sur la table, fouillé mon sac comme un forcené, prit de détresse j’ai demandé « à l’aide », la douleur est revenu. Si seulement il me restait une goutte de cette félicité à m’injecter, une poussière de sérénité à renifler. Je suis en manque.

Hystérique, je me démène avec mes pensées, je voudrais lacérer ton coeur jusqu’à ce qu’il soit en miettes, enfin peut être serais je soulagé. Je suis devenu un monstre, un accro, mon overdose ne m’a pas calmé.

Incapable de briller par moi même, recroquevillé contre ce mur froid, j’offre un pitoyable spectacle. « Rend moi ma lumière s’il te plait. » C’est trop dur de te voir jouer avec, toi qui ne la prendra jamais au sérieux. Je me sent vide, éteint, faible. J’érige une muraille d’épines, tu t’agites autour, tu te blesses et ça ne me fait presque plus rien.
Je sais qu’on ne reprend jamais ce qu’on à donné, mais rend cette partie de moi que je t’ai confié, tu n’en as plus besoin, n'attends pas que je t’implore. Tu ne me comprend pas, mon coeur gelé, égaré dans cet hiver éternel a juste besoin d’être réchauffé.