lundi 10 janvier 2011

Celui qui ne pouvait écrire le Bonheur


Un jour j'ai écrit cet article qui parle de mon incapacité à écrire le bonheur. Le temps passe, les épreuves nous endurcissent mais les cicatrices restent, et les plaies jamais ne se referment totalement.

Mes lettres sont couvertes de mots qui saignent le papier avec toute la nostalgie, le regret, dont ils sont empreints.
J'ai souvent pensé que je ferais un meilleur personnage de drame, alors sur la scène de la vie j'ai constamment joué la comédie.

Et puisque je ne peux écrire de meilleur script, j'ai la pénible sensation de me retrouver dans la peau d'un autre.
Sans doutes ne suis je pas taillé pour les rôles de héros qui se marièrent et eurent beaucoup d'enfants.

Je suis un tragédien du quotidien, épuisé d'endosser des costumes qui ne me vont pas, écœuré de ces répliques qui ne sont pas les miennes. J'écris encore et encore pour cette pièce qu'on appelle « Ma vie », je craint les ratures, je met parfois des parenthèses, j'ai peur quand ses personnages s'éloignent les uns des autres. J'espère le scénario d'une vie comblé, au moins avant que le rideau ne retombe.