lundi 13 octobre 2008

Page Blanche

Le curseur clignote désespérément dans le vide, devant moi ne s'étend qu'un désert immaculée, lisse et parfait. Depuis quelques semaines déjà, c'est le néant et pourtant je suis comblé, c'est comme si en se remplissant, le creux en avait fait apparaître un nouveau ; un peu plus loin, un peu plus profond, un peu plus inquiétant.

Lorsque je suis heureux, j'oublie avec une telle facilité les douleurs et les blessures passées, elles ne sont plus que de vagues souvenirs d'une autre vie, comme si j'avais été quelqu'un d'autre ; cela fait partie de moi et en même temps ce n'est pas moi, ce n'est plus moi.

Ce que je vis est hors du temps, hors de l'espace, hors du monde et des autres, cela me semble si lointain, si mystérieux et en même temps si naturel, si simple et si familier. Je voudrais écrire pour toi, comme un témoignage de toute l'affection, de tout l'amour, de toute la passion que je ressent à ton égard ; mais c'est la page blanche.

J'ai souvent disserté sur le malheur, de longues heures de réflexion m'ont apprises à relativisé la tristesse, la mélancolie était devenue ma Muse, exerçant sur moi son irrésistible attraction, inspirant ma plume lors de mes nuits solitaires.

Alors je me pose cette question : serais je incapable d'écrire la joie, le bonheur, la plénitude ? Cette pensée m'effraie un peu, selon moi on est capable de parler au mieux de ce que l'on connait.

Insaisissables, fuyants, les mots m'échappent, et les seuls que j'arrive à retenir me semblent si fades, insipides, inaptes à décrire mon ressentit que j'en suis presque dégouté. Alors je me contente de penser.

Je pense souvent à toi.

Je te vois comme un être rayonnant et chaleureux.

Le temps à finit par ternir mon âme et geler mon cœur, et près de toi je me suis réchauffer, ton éclat à fait disparaître certaines de mes failles, mais en à révélé de nouvelles aussi. J'ai suivit ta lumière pour me guider dans le noir. Je sais d'où nous sommes partis mais j'ignore où nous nous arrêterons, on à beau se rassuré nous sommes prit dans se flot irrésistible, c'est comme un fleuve déchainé qui nous emporte à toute vitesse, loin de tout, loin de ce que nous étions.

Et si on ne se posait jamais ? Et si de fleuves en mers nous voguions ainsi jusqu'à l'océan ? Et si se voyage durait ? Une vie entière ne suffirait pas à tout découvrir tant il y a à voir.

Je pense encore à toi.

Les pages sont encore blanche et se soir j'ai compris pourquoi.

C'est le futur que je souhaite écrire maintenant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire