
Je suis toujours surpris par la violence de la vie, on croit savoir à quoi elle ressemble jusqu'au jour où elle nous arrive en pleine figure.
Pour moi, se soir, finit le devant de la scène, mon premier rôle est mort. Je suis redevenu un personnage secondaire, un de ceux qui apparaît au début de l'histoire et qui disparaît bien asser tôt, avant qu'on ait eut le temps de s'y attacher, de le connaître, de l'aimer, avant qu'on puisse le regretter.
On m'avait donné le beau rôle de l'histoire, je m'y voyait comme le fier héros ; brave, passionné et élégant. Mon amant y était un ange aux ailes couleur cendre. Contre son corps je me suis brûlé lors de nos unions. Abattu en plein vol, foudroyé dans mon élan, les projecteurs se sont éteint les uns après les autres, on a déjà joué notre dernière scène.
Je crois qu'on m'a dépouillé de mon costume, j'ai ce douloureux sentiment d'avoir été arraché au bonheur.
J'ai encore ce même goût de sang dans ma bouche, j'étouffe, on m'a enlever mes poumons, les choses n'ont plus de goût, d'odeur, de consistance, d'apparence, de son, on m'a ôter mes sens. Les larmes ont laissé des cicatrices sur mon visage. Je cherche de mes mains tremblantes sur mon corps mutilé, mon cœur, lui aussi on m'en a débarrassé.
Pas de seconde chance se soir, pas même une ultime représentation. Pour moi la pièce s'arrête là.
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