lundi 27 septembre 2010

Déménagement, épisode 1 : Carton


Je vous passerais les détails administratifs et ennuyeux pour me concentrer cette fois sur un élément central et pourtant négligé du déménagement, les cartons.

Après que mon proprio m'ait fait jouer au petit agent immobilier en herbe, les choses se sont accélérés. Finis les doutes, les craintes, les hésitations, place à l'excitation, à la rêverie et à la manutention !

J'ai commencé les premiers cartons et je me suis heurté à quelques grandes vérités, la première : on entasse des choses au fil des ans, plus qu'on ne le crois.
Deuxièmement, on a toujours tendance à sous estimer la place qu'elles prennent.

Faire ses cartons ce change alors en un inventaire nostalgique de nos vieilleries chargés de souvenirs ; une photo de groupe avec de vieux amis, un cadeau couvert de poussière, des fringues dont on se demande vraiment comment on a pu porter « ça », j'en passe.

Plus qu'une corvée, c'est une vrai étape, une sorte de deuil. Après tout mettre des choses qui nous tiennent à coeur dans une boite, la voir disparaître dans les crépuscules d'une camionnette, et ne l'ouvrir qu'après un long voyage pour leur offrir une nouvelle vie tiendrai presque de l'acte pieux !

Faire ses cartons c'est aussi grandir, faire le bilan. Revenir sur ses deux ans, réaliser avec quoi je suis arrivé et tout ce avec quoi je repart cette fois et ce vers quoi j'aspire à l'avenir.

Faire ses cartons c'est faire ses adieux à son ancienne vie. Pour un peu j'éprouverais presque de la mélancolie en regardant les quatre murs entre lesquels j'ai vécu pendant quelques temps. Deux ans seulement, trois fois rien diront nous, pourtant un peu plus de deux années pleines de souvenirs.

Ce serait passionnant si les murs pouvaient parler, ils raconteraient les fous rires avec les amis, les petits plats qu'ils ont vu mijotés, les heures de musiques qu'ils ont écoutés, les dimanche gris d'ennuis aussi, les moments romantiques, de doutes, les veillées nocturnes, les larmes parfois, le quotidien, les nouvelles têtes, les saisons.

Voilà tout ce qu'on laisse quand on déménage, tout ce qui ne rentre pas dans les cartons.

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