samedi 6 juin 2009

Gay Pride






Ressentit étrange aujourd’hui samedi 6 Juin 2009, journée officielle de la Marche des Fiertés à Montpellier. Partout en ville ; des drapeaux arc-en-ciel, des confettis, des couleurs dans le ciel, sur le sol, sur les corps, de la musique à tout rompre et la fête, mélange de carnaval et de protestation.

Après coup je réalise que j’étais tirailler par la curiosité et la crainte, j’ai préféré ne pas y aller. Ce n’est pas comme si je m’étais réellement posé la question en fait. Elle était juste asser présente dans ma tête pour ne pas être trop dérangeante. Pourtant je suis quand même sortit en ville, j’avais « des trucs à faire », prétexte bricolé par mon inconscient, mauvais tour joué à ma conscience.

Une fois dehors, un terrible malaise s’installe en moi. La ville semble en état de siège, les murs et le sol vibrent, au loin résonne le bruit d’une foule en liesse, comme s’ils étaient enfin libre, ils crient, chantent, dansent, clament au monde entier leur existence, leur force. Moi, je me sent fragile, mis à nu, suspect, incomplet, pas à ma place, sans vraiment savoir où elle se trouve.
Je me sent lâche, je me sent coupable, ces gens qui par leur seule présence affirment ce que l’on voudrait hurlé parfois à la Terre entière et moi qui suit là, pathétique mortel qui frôle les murs et cherche à disparaître.

On aspire tous les jours à pouvoir se montré tel que l’on est, et pourtant la seule journée ou cela semble permis, je ressent de la gène, presque de la honte. Et j’ai honte d’avoir honte. Peut être qu’après tout je m’assume sans m’assumer.

Le défilé je l’ai aperçu de loin, à peine un regard en arrière que je prend mes jambes à mon cou, je fuit la foule de mes « semblables », comme si j’avais peur d’être emporté, peur d’être remarqué, peur que quelques uns de mes vieux démons se cacheraient par mis ces hommes et ces femmes. Expérience traumatisante, je suis mort de trouille, j’attend un miracle, et il ne se fait pas attendre longtemps. Venu du ciel, un torrent s’abat sur le bitume tiède et les corps à demi nu encore fiévreux. Il pleut comme jamais, un orage capricieux, un déluge d’une violence inouïe, les gens regardent la pluie tombé comme un spectacle nouveau qui les effraie et les fascine. L’eau ruisselle dans les rues, comme répondant à ma prière, elle noie les rires et les cris loin de moi.

Dispersaient, mes nuages font place à un soleil timide, il n’y à plus le moindre confetti sur le sol, tout est déjà oublié, nettoyé, ravalé. Et je sais déjà que j’ai eut tort, que le plus difficile des combats ne se mènera pas dehors.

1 commentaire:

  1. et moi qui vait en anchainer deux xD une a bordeaux et l'autre a toulouse (merci Senza de me porter ^^). Faut aps t'en faire hein, c'est juste une grande bamboula :p

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