lundi 19 août 2013

La solitude du Super Héros

Est-on un super héros parce qu’on est seul, ou devient-on seul parce qu’on est un super héros ?
La réponse se trouve peut être dans ce que tous ces personnages partagent en commun :

Le chevalier noir qui se complait dans ses ténèbres, l’homme aux griffes d’acier plus sauvage qu’un animal ou encore l’enfant d’un autre monde à la force surhumaine qui cherche éternellement sa place.

Chaque homme est différent, cette différence scelle leur destinée, trainant avec elle son lot d’épreuves, de traumatismes et de séparations. C’est elle qui marque les coeurs et la plupart s’en accommodent à peu près.
Mais parfois elle les poussent à choisir entre bien et mal, car la souffrance engendre aussi la force de conviction.

Et cette force servira à se venger, envers des innocents, des criminels, parfois ce sera une vengeance contre la fatalité, voire contre soi même. Il y a ceux qui blessent et ceux qui ne supportent plus de voir la souffrance. De ce point de vue, les Bons et les Mauvais ne sont pas si distinct, ils expriment juste au monde leur malêtre différemment.

Tout surhommes qu’ils soient, ils restent fondamentalement humain dans la mesure ou leur existence n’a de sens que dans le regard de l’autre.
Toutefois, ils font face à un dilemme, un choix s’impose à eux. Celui d’aimer ou pas, prendre le risque de perdre, de blesser, de mettre en danger l’être aimé. Alors de deux souffrances on choisit celle qui préservera l’autre, c’est aussi celle qui est la plus cruelle à vivre.

L’amour est à la fois force et faiblesse pour l’homme, il faut une grande capacité à aimer pour être prêt au sacrifice et en même temps on ne peut se permettre d’aimer lorsque le sort du monde repose sur sa seule paire d’épaules car l’amour rend égoïste, il vous pousse à faire des choix cruels.

Ce ne sont pas les super pouvoirs, la force herculéenne ou de miraculeux dons génétiques qui font la différence entre les héros et les hommes ordinaires. Il faut un coeur courageux pour se priver, il faut avoir un sens de la justice inaltérable pour être juste, il faut avoir une âme pure pour accepter de laisser partir l’autre.

Renoncer et se défaire, voilà la solitude du super héros, la condition inéluctable au bon accomplissement de leur mission.
Nous avons aussi parfois ce genre de décision à prendre, et puis au bout d’un moment le chagrin fait place à un nouveau sentiment, celui d’être plus fort, plus grand et comme les super héros nous nous sentons prêts à remporter encore plus de combats.

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