samedi 7 février 2009

Un an de Relay


Samedi 31 Janvier, un an jour pour jour, je signais mon contrat et je faisais mes premiers pas hésitants dans la vente. Depuis, ma "carrière" a connu bien des hauts et des bas, après avoir fait les ouvertures et les fermetures, la seule chose que je peux affirmer c'est que je ne suis vraiment pas du matin !

Même si le boulot est devenu mortellement répétitif, j'avoue être sans cesse surpris par les gens ; les collègues d'abord, j'ignore encore ce qui est responsable de l'étrange phénomène que je vais décrire. Pendant trois mois il ne se passe rien, tout le monde fait son boulot comme il faut, on s'adore tous. Un jour quelqu'un décide que "sa ne peut plus durée comme ca !", de vieilles rancoeurs se réveillent, on choisit un ou deux bouc émissaires qui feront l'objet de toute la frustration des employés du magasin. Un jour l'équipe change. Et six mois après on recommence, et se sont les anciens persécutés qui se mettent à enfoncés les nouveaux. J'imagine qu'on peut appeler cela la "chaine alimentaire de la vie active".

Après il y a les autres, les clients. A force d'avoir une telle masse humaine qui passe devant soit on finit par les distingués en sous catégories, histoire d'y voir plus clair.
Les agressifs, super pressés ou levés du pied gauche qui ont décidé que de toute façon ils n'avaient pas besoin d'être agréable.
Les bienveillants, si rares et si agréables qu'on est souvent déstabilisés. En général ces gens là savent ce que c'est que le boulot dans le commerce.
Les habitués qui estiment avoir suffisamment dis "bonjour, merci, au revoir" depuis le temps.
Les ados débiles, on été vraiment comme cela à leur âge ?
Les largués de la vie et relou divers, parfois je me dis que la clope c'est pas asser efficace, on devrait vendre des cordes avec !

Quelques détails qui m'ont marqué : le jour où une cliente à rouler par terre façon Fort Boyard pour se glisser dans le magasin pendant que je fermais la grille.
La fois ou une de nos pires clientes, un peu schizo, est venu me dire "en fait vous ne vendez pas seulement des journaux, vous faites du social et de l'acceuil psychologique aussi." Et dire qu'on est payé au SMIC !
Ma première fermeture un dimanche soir du mois de juillet, atroce.
Le client dont je suis éperdument tombé amoureux, et en même temps le moment où j'ai compris qu'on se passait plus facilement de moi que de la clope.
L'astmathique, objet de milles fantasmes, célèbre malgré lui, mais que je suis incapable d'aborder.
Les fous rires du vendredi.

Bon n'oublions pas que toutes les bonnes choses ont une fin hein !
En attendant de passé le Relay, je lève mon verre au travail qui paie le loyer !

1 commentaire:

  1. Toujours aussi excellent le petit Sébounet. A quand le prochain article? Gros bizoux.

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